



© Joseph Banderet

D'après trois pièces de Athol Fugard
Mise en scène Patrick Rameau
Assistant à la mise en scène James Borniche
Avec Nastia Burdeina, Nadine Dionou, Flora Egbonu, Rodolphe Fichera, Oriol Ruiz Coll, Amine Sahel, Pavlo Zhupanyn, Anna Gromova, Viktor Kyrylov
et le musicien Souleymane Dembélé
Collaboration artistique Christophe Paty
Danse Jean-Marc Hoolbecq
Chant Sylvie Deguy et Vincent Leterme
Scénographie et construction Manon Grandmontagne, d'après une idée de Patrick Rameau et James Borniche
Costumes Valérie Montagu
Menuiserie Franck Echantillon
Création lumière Gérard Caldas
Création sonore Hervé Triquet
Création vidéo Christophe Touche
Surtitrage Eva Gaillard
Régie générale Sébastien De Jésus
Direction technique Valentin Pinoteau
Création juillet 2022 au théâtre du conservatoire, CNSAD dans le cadre des Journées de juin des élèves de 2ème année.
D'après trois pièces d'Athol Fugard : Sizwe Banzi est mort, Inculpation après une arrestation pour violation de la loi sur l'immoralité, et L'île prison.
«Athol Fugard est un dramaturge, acteur et réalisateur sud-africain primé plusieurs fois dont le travail a été vu dans le monde entier, une voix puissante qui a contribué à l'abolition de l'apartheid.
Alors que ces oeuvres sont représentées dans les années 70 et 80 abordent la question de l'injustice de cette époque, de la colonisation, de la ségrégation raciale, notre travail se concentre sur les problématiques du XXIe siècle, néocolonialisme, réchauffement climatique, lutte de pouvoir, injustice sociale et économique, guerre, famine.
Compte tenu de la nature internationale de notre classe, nous avons cherché pendant ces 6 derniers mois à utiliser une langue à notre avantage et à chercher la manière dont elle peut être utilisée pour opprimer, unir, engager, confondre. Un outil avec lequel nous avons cherché à aborder l'art dramatique, d'une manière active et engagée, tout en racontant les situations dans lesquelles il peut devenir une véritable arme d'oppression.
Ce n'est pas seulement une décharge qui est représentée sur scène mais aussi une tour de Babel. Un lieu où, selon la bible chrétienne, les langues furent brouillées par Dieu au point que le chaos et la discorde dispersèrent les peuples aux quatre coins de la terre.
Nos pièces en sont une analogie qui tend un miroir au monde moderne. Un monde de déchets, un monde où la langue sert de voile, de bouclier pour couvrir les atrocités. Une avalanche de mensonges et de demi-vérités concoctées dans une tour de Babel, une tour de propagande, un monde qui nous trompe et nous désoriente par son manque de transparence.
Réunir ces différentes cultures à travers notre travail raconte une chose : ce qui nous unit est plus important que ce qui nous sépare.
En définitive, le langage de l'amour s'avère être une force inarrêtable.»
Patrick Rameau